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Depuis 2010, la Région de l'Afrique de l’Ouest et du Centre, qui comprend des zones comme le Sahel, le Liptako-Gourma, le Lac Tchad et le Golfe de Guinée, a connu une recrudescence de conflits interconnectés. Ces conflits sont de plusieurs ordres , allant des changements anticonstitutionnels de gouvernements aux différends frontaliers, en passant par les affrontements entre clans, le terrorisme et les tensions sectaires. En outre, la région est confrontée aux effets néfastes du changement climatique, tels que les inondations, les sécheresses et les famines, qui ne font qu'aggraver une situation déjà précaire. Ce qui favorise un déplacement massif des  populations, entraînant ainsi une aggravation de la crise humanitaire.

Les jeunes, les femmes et les jeunes filles sont les plus touchés. Les déplacements, associés à une pauvreté endémique et à un accès limité aux services essentiels et aux moyens de subsistance, les ont rendus vulnérables et les ont poussés à lutter pour leur survie.

Tragiquement, les zones touchées par les conflits sont également le théâtre de graves violations des droits de l'homme, notamment de violences sexuelles, les enlèvements et les abus de toutes sortes. Ces atrocités ont un impact disproportionné sur les jeunes femmes et les filles, les soumettant à des souffrances et à des difficultés supplémentaires.

La situation en Afrique de l'Ouest et du Centre reste précaire alors que les autorités régionales et internationales s'efforcent de s'attaquer aux causes profondes de ces conflits et d'apporter aide et soutien aux communautés touchées.

La transformation des cadres mondiaux en initiatives pratiques et spécifiques à chaque pays nécessite la mise en œuvre de cadres spécifiques qui répondent aux réalités, aux besoins et aux priorités propres à chaque nation. Cette approche a été reconnue par le Conseil de sécurité dans la résolution 2250 et dans le plan décennal de mise en œuvre du cadre continental africain pour la paix et la sécurité des jeunes.

Le Cameroun a mis en place en 2009 un Conseil National de la Jeunesse qui est la plateforme des organisations de la société civile portées par les jeunes en vue d’assurer l’appropriation, la participation et le leadership des jeunes en matière de développement durable. En conformité avec la résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Pays a renforcé ce cadre de mobilisation des jeunes en créant un Conseil de Jeunesse, Paix et Sécurité au sein du mouvement associatif national des jeunes. Aujourd’hui, ces deux structures permettent une participation plus étendue des jeunes sur les questions de développement, de paix et de sécurité. Elles sont outillées avec l’appui de UNFPA pour intervenir de façon efficiente sur les aspects émergeant tels que la transition démographique, les mouvements transfrontaliers, le nexus humanitaire, paix et développement et la communication pour le changement social et comportemental.