EDITO
Des résultats encourageants
3.916 enfants (dont 40% de filles) à risques ou victimes des violences de Boko Haram, ont été réinscrits à l’école formelle grâce à la collaboration entre les parents, les maîtres et maîtresses coraniques, les ONGs, les directeurs d’écoles et les enseignants, pour le compte de la rentrée scolaire 2020-2021. Ainsi se décline l’un des nombreux résultats atteints dans la mise en oeuvre du projet conjoint « Jeunesse et Stabilisation pour la Paix et la Sécurité
dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun » (YSPS).
A ceux-ci, s’ajoutent 22.943 jeunes dont les capacités ont été renforcées à pouvoir identifier et éviter les discours de haine et les actes de terrorisme ; 1.275 jeunes ayant reçu un soutien psychosocial et de santé mentale ; 567 jeunes bénéficiaires des initiatives d’autonomisation économique... L’UNICEF est heureux d’avoir contribué à travers ces résultats à porter le niveau de mise en oeuvre programmatique du projet YSPS à plus de 72%.
Bien que le projet ait quelque peu ralenti ses activités du fait d’un contexte de mise en oeuvre difficile à cause d’une situation sécuritaire volatile et imprévisibledans les zones d’intervention, ainsi que de l’arrivée de la Covid-19 avec l’institution de mesuresbarrières,il a fini par prendre sa vitesse de croisière grâce à la coordination avec l’UNFPA et le PNUD. En effet, les différents éléments du projet étant intimement complémentaires et se renforçant mutuellement, le projet est sur la bonne voie de la réussite.
Si les activités n’ont pas été stoppées, arrêtées ou suspendues, c’est grâce aux équipes et aux partenaires de mise en oeuvre qui n’ont ménagé aucun effort, d’une part, pour mitiger les risques permanents auxquels ils ont été exposés, et pour avancer avec la conduite des activités d’assurance qualité pour assurer que les meilleurs services sont effectivement fournis aux populations, d’autre part.
Un délai supplémentaire de 6 mois a été accordé par l’Union européenne, pour achever les activités en cours. Même si de nombreux défis restent à relever pour l’atteinte effective d’un environnement paisible dans la région, c’est le moment de mener à terme les missions du projet, mais aussi et surtout, de s’ouvrir à de nouvelles perspectives en termes de pérennisation des acquis et d’exploration des voies et moyens pour une éventuelle 2e phase et à terme, un passage à l’échelle des acquis du projet.
Que va-t-il se passer après le 30 avril 2021, à la fin de ce projet ? Des opportunités se présentent pour les jeunes donnant lieu à des messages d’espoir pour les communautés. J’appelle les bonnes volontés, les équipes de terrain avec les jeunes et les communautés et leurs autorités administratives et traditionnelles à exploiter au mieux les résultats des études qui ont été menées afin d’explorer toutes les voies qui pourraient permettre d’étendre les champs
d’action du projet, de renforcer durablement la résilience des communautés et de contribuer à la stabilisation pour la paix et la sécurité dans la région de l’Extrême-Nord.
Jacques Boyer,
Représentant de l’UNICEF au Cameroun