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AUTONOMISATION DES JEUNES COMME MOYEN DE LUTTE CONTRE L'EXTREMISME VIOLENT

 AUTONOMISATION DES JEUNES COMME MOYEN DE LUTTE CONTRE L'EXTREMISME VIOLENT

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AUTONOMISATION DES JEUNES COMME MOYEN DE LUTTE CONTRE L'EXTREMISME VIOLENT

calendar_today 31 Janvier 2020

 

L'Histoire de Mohamed.

 

 

Dans sa lutte contre l’Extrémisme Violent et l’adhésion des adolescents et jeunes à des groupes armés, UNFPA prône l’autonomisation économique au travers des formations à des petits métiers tels que l’agriculture, la maçonnerie, la plomberie et l’élevage. C’est dans ce sillage que s’inscrit le Projet « Résilience des Adolescents et Jeunes contre l’extrémisme violent dans la Région de l’Extrême Nord » mis en œuvre par UNFPA sur financement de l’Ambassade de France en 2018. Mohamed, 19 ans, a bénéficié de ce projet. « J’étais à Achigachia avant. Boko Haram est venu. Ils ont tué mon père devant nous et ensuite ils ont pris ma mère, mon petit frère et ma petite sœur. Je me suis enfui » dit-il.

 

Suite à cette attaque dans cette localité frontalière avec le Nigéria en 2014, Mohamed s’est retrouvé dans une famille d’accueil à Mokolo à 61km d’Achigachia et 90km de Maroua, la capitale régionale, ayant à peine 13ans. C’est ici qu’il a pu être sélectionné avec 174 autres jeunes du Département du Mayo Tsanaga, l’un des trois départements couverts par le projet. « J’ai choisi la plomberie parce que j’ai remarqué que beaucoup de personnes avait des problèmes pour avoir de l’eau. » a dit Mohamed.

 

Outre sa formation, les séquelles du traumatisme vécu ont nécessité qu’il bénéficie également d’un suivi psychologique auprès du personnel spécialisé en santé mentale positionné par UNFPA à l’Hôpital de District de Mokolo. « Je faisais des cauchemars presque chaque nuit. Quand j’ai commencé à aller à l’hôpital, j’en faisais de moins en moins. Aujourd’hui ça va. Je vais bien». Après six mois de formation en plomberie, son engagement et son travail lui ont permis d’être pris en compte parmi les 33 jeunes de ce projet qui ont bénéficié d’un appui pour leur réinsertion socio-économique. Grâce à cela, il a pu s’équiper avec des outils professionnels pour se lancer dans la vie active. « Aujourd’hui je peux subvenir à mes besoins et aussi aider à la maison. » Il gagne aujourd’hui sa vie.