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L
'année 2016 a été marquée pour l’UNFPA par
un focus de ses activités sur les jeunes et en
particulier sur la jeune fille comme relayée
par les médias. Les inégalités de genre deviennent
souvent plus manifestes au cours de cette période
d’adolescence car les filles sont confrontées à
certains défis et obstacles qui n’existent pas pour
les garçons. Les filles adolescentes ont moins de
chance de suivre un enseignement secondaire et
sont davantage exposées aux pratiques abusives
telles que le mariage et la sexualité précoces, voir
forcés, la violence sexuelle et physique et aussi
le travail domestique de pire forme. En dépit
des efforts consentis par le Gouvernement pour
l‘épanouissement des jeunes et des adolescents, la
situation de la jeune fille demeure préoccupante.
Etre jeune fille au Cameroun par exemple, c'est
courir le risque de devenir mère avant de devenir
adulte tenant compte que 60% de filles ont
leur premier rapport sexuel avant 18 ans; c’est
cesser d’aller à l’école alors que la scolarisation
est obligatoire pour les enfants de 6-14 ans; c’est
courir cinq fois plus que les garçons le risque
d’être infectée par le VIH/SIDA. Cette situation
nous interpelle à investir dans l’adolescente
parce que c’est ce groupe de la population qui
est le plus souvent « laissé-pour-compte », et
sans elle, une communauté, un pays, le monde,
ne peut assurer son développement durable.
Le dividende démographique et la nécessité
d’investir sur la jeunesse et surtout sur la jeune fille
pour l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035
résume parfaitement les thématiques des articles
dans les medias qui ont analysé en profondeur
les problèmes et défis auxquels est confrontée la
jeune fille et qui a constitué le cheval de bataille de
l’UNFPA en 2016.
L’UNFPA se réjouit de ce que grâce aux médias, la
jeune fille a pu sortir de l’oubli ; et espère qu’elle
sera désormais priorisée dans la planification du
développement.
Barbara Sow
Représentante
UNFPA - Cameroun